J’ai testé : Toughest, la course d’obstacles originaire de Malmö
Le samedi 30 septembre dernier a marqué l’aboutissement de longues semaines d’entraînement avec mon coach Christoffer. Ce jour-là se déroulait la Toughest à Copenhague, une course d’obstacles réputée pour être l’une des plus techniques en Europe (c’est lui qui me l’a dit), et pour laquelle je m’entraînais depuis le mois de mai.
Bon, je n’ai pas accompli une performance hors du commun mais pour une première, je ne me suis pas mal débrouillée non plus. Comme c’est une course née à Malmö et typique des pays scandinaves, j’ai décidé de vous en parler ici, et de vous livrer mes impressions (et des montagnes de photos !).
Malmö, la ville de naissance de Toughest
La course Toughest est née en 2012 à Malmö. Le concept est simple : un trail de 8 km ponctué d’une quarantaine d’obstacles, que l’on peut courir en individuel ou en équipe. Les obstacles ne sont pas complètement obligatoires : on court une pénalité de 200 mètres pour chaque obstacle que l’on arrive pas à passer.

La course a gagné en popularité au fil des ans, et elle s’est exportée hors de ses frontières. On la trouve maintenant dans les trois grandes villes de Suède et Umeå, à Copenhague au Danemark, et à Oslo en Norvège. D’autres villes européennes figureront sur la liste dans le futur, comme Berlin, Marseille et Paris.
L’énorme avantage quand on habite à Malmö et qu’on s’entraîne pour la Toughest, c’est le Toughest Lab, la salle d’entraînement officielle de la course. Vaste comme un hangar, elle abrite la quasi-totalité des obstacles que l’on peut trouver le jour de la course. C’est vraiment l’idéal, surtout quand on débute en OCR (Obstacle Course Racing).
Du coup, la course phare de la saison, c’est bien sûr celle de Malmö, qui se déroule début mai et qui ouvre la saison Toughest. En 2017, il y avait près de 7 000 inscrits !
Pourquoi je n’ai pas fait Toughest Malmö ?
Là, vous vous demandez sûrement pourquoi je vous parle de la Toughest Copenhague et pas de la Toughest Malmö puisque j’habite à Malmö. La réponse est simple : je ne l’ai pas courue.
À l’époque, je m’entraîne déjà pourtant avec Christoffer, qui fait partie de la team Toughest. Croyez-le ou pas, je m’entraîne chaque semaine au Toughest Lab (c’est là qu’il entraîne ses clients) depuis plus de 6 mois, mais je ne prête pas vraiment attention aux obstacles. À cette période, mon focus est ailleurs.
Et puis, je ne me sens pas de faire une course d’obstacles techniques seule. Je commence seulement à me faire des amis mais je n’ai pas le sentiment d’être assez proche de qui que ce soit pour leur demander de participer à la course ensemble.
Certains d’entre eux se sont inscrits et font la course en mai. C’est à ce moment-là que je comprends que j’ai raté quelque chose de vraiment chouette. J’ai déjà fait des courses d’obstacles par le passé et j’ai littéralement adoré. Ils me racontent le parcours et comme ils se sont amusés. Je regrette tellement. Quelle bêtise de ne pas m’être inscrite à la Toughest Malmö !
Devinez donc ce que je fais la semaine suivante ? Je m’inscris à la Toughest Copenhague pour septembre.

L’entraînement technique…
Mon coach est refait et il adapte mon entraînement à la future course. Dorénavant, je vais grimper, sauter, valdinguer, ramper, et surtout, courir. Notamment dans le sable, car la course se déroule sur la plage d’Amager et quasiment l’intégralité du parcours est dans le sable. Il s’avèrera en réalité que 6 km sur les 8 au total sont à courir dans un sable hyper volatile, avec le vent en pleine gueule. Un vrai bonheur, une vraie douleur pour les quadri et les mollets.
Bref, en fait dans ce paragraphe, je voulais vous parler de l’entraînement technique. Car je pense que la Toughest est quand même vachement plus drôle quand on est un minimum entraîné et qu’on PEUT passer les obstacles.

Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, tous les obstacles ne requièrent pas une force herculéenne, mais plutôt une bonne technique. Avoir pratiqué plusieurs fois avant le jour de la course avec quelqu’un qui vous donne les clés pour passer les obstacles, ça rend les choses moins impressionnantes.
Un exemple ? La montée à la corde. Quelqu’un qui ne sait pas comment utiliser ses pieds n’utilise que la force de ses bras, ce qui rend l’exercice hyper difficile. En revanche, une personne habituée sait comment bloquer la corde avec ses pieds pour pousser avec ses jambes et donc économiser son énergie ! (Cf. ci-dessous la vidéo de ma SUPERBE montée qui illustre mes propos à merveille.)
Personnellement, les obstacles techniques de la course ont été mes préférés. Pourquoi ? Sûrement parce que ce sont ceux-là que j’ai réussis…
… et l’entraînement mental
Là je vais vous dévoiler ma faiblesse : je suis une flipette. Il y a deux obstacles en particulier que je ne peux pas me résoudre à faire : le saut dans l’eau à 5 mètres de haut et l’obstacle qui s’appelle dragon’s back en anglais.
Le premier consiste, comme son nom l’indique, en un saut dans la flotte à partir d’une plateforme. Pour les plus cinglés, il y a même des trampolines pour prendre de l’élan (parce que sinon ça fait pas assez peur !). Je monte sur la plateforme et là je regarde Christoffer et c’est un gros « NOPE » qui sort de ma bouche. Je redescends direct mais je traverse quand même la rivière à la nage comme ça tout le monde a l’impression que j’ai sauté parce que je suis mouillée. Ahah.


Le deuxième, c’est un des obstacles que je n’ai jamais réussi à passer au Toughest Lab, le dragon’s back (le dos du dragon). Il s’agit aussi d’un saut, cette fois sur une rampe, à partir d’une plateforme qui se trouve peu ou prou à 2 mètres de hauteur. Le but est de sauter et de s’accrocher à la barre en face. Il y en a plusieurs d’affilée pendant la course, et c’est un des derniers obstacles avant la grande rampe finale. Je sais que j’ai peur de cette obstacle, et comme je suis un peu fatiguée après 1h30 de course, je ne fais pas l’effort d’essayer (pardoooon) et je cours la pénalité directement.

En revanche, je n’ai jamais réussi à passer la rampe finale au Toughest Lab mais le jour de la course, j’arrive à attraper la main que me tend Christoffer dès la première tentative ! Victoire !
Et pour finir, une photo de mes jambes après la course :
4 Commentaires
La troisième en partant de la gauche. Sacré parcours. T’auras tout essayé ou presque en course à pied. Continue à nous raconter, c’est passionnant.
Merci papa :)
Moi aussi, j’adooore lire tes exploits .. même si la dernière photo fait un peu mal pour une Mamoune :x
Ahahah mamaaaan, c’est juste trois pauvres bleus xD